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CORDOUE « La Belle Andalouse » – ESPAGNE

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CORDOUE , capitale de l’Espagne musulmane, domine un territoire situé au centre de la géographie andalouse. Le Guadalquivir, apaisé au milieu de son tracé, traverse sa province d’est en ouest et fertilise ainsi une vaste plaine dédiée à la culture des céréales, de la vigne et des oliviers.

Vers le nord, la campagne s’épaissit pour atteindre les dernières cimes de la Sierra Morena, un bois dense où l’on pratique la chasse.

Au sud, la campagne gagne de l’altitude jusqu’aux montagnes des chaînes Bétiques. Sur ces terres calcaires, où s’étend une oliveraie, se dressent les villages blancs et seigneuriaux construits suivant un méticuleux style baroque. Les paysages de montagne abritent une faune variée. La province de Cordoue, qui conserve des vestiges de son passé ibérique, romain et musulman, est riche de traditions. Elle possède un impressionnant patrimoine architectural et sa gastronomie a connu un essor considérable en récupérant les recettes variées de la cuisine traditionnelle.

 

 

 

HISTOIRE DE CORDOUE 

Depuis le paléolithique, la province de Cordoue est marquée par la présence de l’homme. Tartessiens et Orétans se disputèrent ces terres et l’exploitation de ses mines de fer, de plomb et de cuivre. Les Romains les ont conquises fascinés par la beauté de leurs paysages et par la fertilité de leur vallée. Les innombrables constructions disséminées dans la province témoignent de leur présence. Après l’expansion musulmane dans la péninsule ibérique, le territoire de l’Al-Andalus de Cordoue devient le principal centre culturel et économique de l’Europe médiévale.

Avec l’émirat indépendant instauré par Abd al-Rhaman Ier et le califat omeyyade d’Abd al-Rhaman III, Cordoue connaît son apogée historique. L’enseignement des plus grands penseurs, Sénèque, Maimonide ou Averroès, diffuse dans le monde entier la splendeur et la gloire de Cordoue.

Après la conquête chrétienne, les repeuplements de la vallée du Guadalquivir par Charles III et l’agitation sociale du XIXe siècle, la province commence une nouvelle étape historique. Aujourd’hui, cette enclave andalouse privilégiée conserve un formidable patrimoine architectural qui saura captiver les voyageurs les plus exigeants.

Cordoue est connue dans le monde entier pour sa mosquée-cathédrale. Sa vieille ville, classée au patrimoine mondial, est jalonnée de ruelles où il fait bon flâner, de cours fleuries, de places agréables et de tavernes animées qui vous invitent à savourer la gastronomie locale ou assister à un bon spectacle de flamenco.

 

La mosquée-cathédrale, l’alcazar des rois catholiques, la synagogue et le pont romain illustrent à merveille toute la splendeur de la vieille ville de Cordoue. Une ville qui met en valeur son passé romain et la coexistence des cultures chrétienne, islamique et juive au cours de son histoire.

Parmi les sites à visiter, nous vous recommandons le quartier juif, la tour de Calahorra, le théâtre romain, les Caballerizas Reales (écuries royales), la place de la Corredera.

Ne manquez pas de visiter la Medina Azahara, le site archéologique le plus grand d’Espagne et ancien siège du califat de Cordoue, classé au patrimoine mondial depuis 2018. Le site, situé à une dizaine de kilomètres de la ville, est directement accessible en autobus.

Outre ses monuments, la ville offre bien d’autres attraits. Au hasard d’une promenade, vous découvrirez un dédale de rues étroites (ne ratez pas les ruelles de la Luna et de las Flores), de places, de fontaines et de patios ornés de fleurs. C’est d’ailleurs autour de ces espaces que se déroulent les grandes fêtes de Cordoue.

Sortir manger des tapas, savourer des spécialités de la gastronomie populaire, découvrir l’art équestre, assister à un spectacle de flamenco dans un tablao ou se détendre dans un hammam sont autant d’expériences à la portée de tous.

La vieille ville et les quartiers de San Lorenzo, San Andrés et Santa Marina sont particulièrement indiqués pour faire la tournée des tapas. Ne manquez pas de goûter aux spécialités de Cordoue, comme le salmorejo (soupe froide essentiellement à base de tomates), le flamenquín (rouleau de filet de porc pané), les aubergines au miel, la mazamorra (soupe froide à base d’amandes), le jambon ibérique de Los Pedroches, le fromage de Zuheros et le vin de Montilla-Moriles.

Le centre historique abrite de nombreux tablaos qui accueillent régulièrement des spectacles de musique et de danse flamenco.

Enfin, vous pourrez vous détendre dans l’un des hammams modernes situés du côté de l’ancien quartier juif, ou en réservant la « Andalusí Experience » auprès de l’organisme Turismo de Córdoba.

https://goo.gl/maps/ZYe51j5V4bSaNn6t7

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CORDOUE A L’EXCEPTION DE L’ALCAZAR ET DE LA MOSQUEE CATHEDRALE EN SUIVANT LE LIEN : J 148 – VISITE DE CORDOBA – CORDOUE

Difficile de trouver un parking autorisant les véhicules du gabarit du notre. Dans la nouvelle ville toutefois, de grands parkings gratuits sont disponibles. Un peu plus de 2km à faire à pieds pour rejoindre la juderia mais la traversée, essentiellement en rues piétonnes est agréable.
 

Au début du parcours, nous sommes déjà impressionnés par la beauté des palais, comme celui de la Merced près de la Place Colón : un ancien couvent de Notre Dame de la Miséricorde, aujourd´hui siège de la Diputación (Préfecture) de Cordoue. C´est un bâtiment très singulier, un exemple représentatif du baroque cordouan. Construit en deux temps, pendant le 18e siècle, il a comme ligne de partage l´église principale bâtie en 1745 avec d´excellentes plaques de plâtre et qui possède le plus beau retable baroque de Cordoue.

Empruntons la calle Cruz condé jusqu’à la place de Las Tendillas où s’installe le marché de Noël, malheureusement fermé en semaine

JUDERIA

Non loin de la Mezquita, partez à la découverte de Judería, le quartier juif et historique de Cordoue. Après avoir passé les remparts de la porte d’Almodovar, entrez dans un lieu classé au patrimoine de l’UNESCO qui abrite entre ses ruelles, les plus beaux souvenirs de la ville.

Déambulez entre les charmantes maisons blanches ornées de fleurs, arrêtez-vous devant les petits patios décorés de fontaines typiques de l’Andalousie et prenez du bon temps sur les diverses placettes bercées par les guitaristes et danseurs de flamenco. Tout au long de cette charmante balade, arômes de thé et senteurs exotiques seront source d’inspiration.

C’est d’ailleurs dans le quartier de Judería que se trouve la plus célèbre rue de Cordoue, la superbe calleja de las Flores ! Jouissant d’une situation idéale avec un accès aux divers monuments de la ville, le quartier juif reste un incontournable à faire à Cordoue.

 

 

 

LA RUELLE DES FLEURS

Elle se trouve en plein quartier juif et permet d’apercevoir la tour de la cathédrale.

C’est une ruelle sans issue face à la façade nord de la mosquée, qui débouche sur une place d’où l’on peut bénéficier d’une vue magnifique sur la tour de la cathédrale. Il s’agit d’une rue andalouse typique, avec ses belles maisons blanchies à la chaux, aux balcons débordant de fleurs.

ALCÁZAR DE LOS REYES CRISTIANOS (DES ROIS CATHOLIQUES)

Sur la rive du Guadalquivir, en bordure de la Judería. l’Alcazar Cordouan, forteresse et palais aux murs solides, construit au XIVe siècle, sous le règne d’Alphonse XI, abrita la cour des Rois Catholiques pendant quelques années, puis devint le siège de l’Inquisition, lieu de passage de Christophe Colomb et même prison ; l’Alcázar reste avant tout un lieu chargé d’histoire

Il renferme à l’intérieur une grande partie de l’évolution architecturale cordouane. Des vestiges romains et wisigoths coexistent avec ceux d’origine arabe dans ce site majestueux, puisqu’il fut le lieu de prédilection des différents souverains de la ville.

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE L’ALCAZAR DE CORDOUE SUIVEZ LE LIEN : J 148 – VISITE DE CORDOBA – L’ALCAZAR DE LOS REYEZ CATHOLICOS

En plus de constituer un résumé de l’histoire de Cordoue, l’Alcázar de los Reyes Cristianos est un décor où se sont déroulés des épisodes majeurs de l’histoire de l’Espagne. Le bâtiment actuel a été construit par Alphonse XI en 1328. Depuis 1236, année de la conquête chrétienne de la ville par Fernando III, c’était une résidence royale. À l’époque romaine, il avait le caractère d’une forteresse, bénéficiant de sa situation privilégiée sur les rives du fleuve Guadalquivir, et à l’époque de la présence musulmane, il faisait partie du groupe de bâtiments qui composait la forteresse omeyyade. Tout au long de son histoire, il a rempli des fonctions très diverses : à l’époque moderne, il a été le siège de l’Inquisition, de 1822 à 1931, il a été une prison et plus tard, il a abrité des installations militaires jusqu’à son transfert à la mairie de Cordoue en 1955.

 

L’Alcázar est un complexe défensif qui s’éloigne des canons typologiques des forteresses arabes, un jalon de la construction de l’architecture militaire de la Reconquête chrétienne à Cordoue. Pendant dix ans, la stratégie de conquête du royaume de Grenade s’est organisée à partir de cet espace, raison pour laquelle les Rois Catholiques y ont passé diverses périodes. En fait, une de ses filles, l’infante María, future reine du Portugal, est née ici, et les conversations avec Christophe Colomb ont eu lieu avant son premier voyage en Amérique.

L’Alcázar forme une enceinte presque carrée avec ses sommets protégés par des tours. Alfonso XI a voulu créer une unité architecturale parfaite qui ferait référence à l’art gothique européen dans une ville qui pendant des siècles avait été soumise au pouvoir musulman, créant un château-palais antagoniste à la mosquée voisine.

Parmi ses tours, la principale, située au nord-est, est la Tribute Tower, ainsi appelée parce que c’était le lieu où ils juraient de défendre la forteresse et où se faisaient les proclamations des rois. A l’étage supérieur se trouve la pièce principale ou salle de réception, qui possède une voûte d’ogives reposant sur des chapiteaux sculptés de motifs végétaux d’influence française. En dessous se trouve la citerne ou la citerne qui alimentait en eau les bains royaux.

Au nord-ouest se trouve la Torre del León, le principal accès au Campo Santo de los Mártires. C’est la plus archaïque de l’ensemble, de section carrée, avec deux étages et de larges bandes de type almohade. Ses quatre faces extérieures sont surmontées de terrasses et de remparts. À l’intérieur, les deux étages sont couverts de voûtes d’ogives élancées avec des arcs en ogive et des nervures moulées en pierre de Cordoue. La tour doit son nom à l’une des gargouilles qu’elle conserve à l’étage supérieur.

La Tour de l’Inquisition ou des Jardins est située au sud-ouest et est plus tardive que les précédentes et a un plan circulaire. À l’extérieur, il présente des pierres de taille de corde et de brique, couronnées d’un corps octogonal prismatique en brique. À l’intérieur, il a trois étages avec des chambres couvertes de dômes semi-circulaires. Cette tour a servi d’archives pendant des siècles. Une partie de son intérieur abrite le Patio Morisco, exemple de plan purement musulman à section rectangulaire. Un socle en stuc, avec des dessins de châteaux, de lions et de dentelles arabes, courait le long d’une partie de ses murs.

Les trois tours communiquent entre elles par des parapets protégés par des créneaux ou des prismes en pierre de taille et des ouvertures intermédiaires. Il n’y a aucune référence à la quatrième tour autre que celle fournie par des gravures anciennes. Elle s’appelait à l’origine Torre de la Paloma ou de la Vela..

À l’étage intérieur, attachés au mur nord du bâtiment et sous le Salón de los Mosaicos, se trouvent les thermes ou salles dédiées aux bains du roi, probablement de l’époque d’Alphonse XI. On y accède par un petit patio vers la zone des vestiaires et dans les trois salles suivantes se déroulent successivement les processus thermiques traditionnels d’origine romaine collectés par les musulmans : la chambre froide, la chambre chaude et la salle de vapeur et d’eau chaude, à côté de une zone attenante dans laquelle se trouvaient le four et la chaudière pour l’eau chaude, qui traversaient des conduits d’argile cuite à travers le sol et les murs. Les murs sont faits de boue dure et une partie de la chaussée d’origine avec de grandes dalles de marbre a été conservée.

Dans l’Alcazar, vous pouvez voir des pièces artistiques trouvées dans le sous-sol de la ville. La collection de mosaïques romaines qui ornent les murs de l’ancienne chapelle de

l’Inquisition, construite au XVIIIe siècle et actuellement connue sous le nom de Salón de los Mosaicos, est le théâtre de divers événements municipaux tout au long de l’année. Cet ensemble est un exemple précieux de l’art de la mosaïque des IIe et IIIe siècles de notre ère. C. Trouvés au sous-sol de la Plaza de la Corredera en 1959, dans les travaux du marché alimentaire, ils proviennent d’un riche manoir romain et présentent une variété suggestive de motifs figuratifs et géométriques, certains d’entre eux très développés dans la culture occidentale. comme celle de Polyphème et Galatée. Le grand sarcophage romain du 3ème siècle après JC est également pertinent. c.,

La primitive Huerta del Alcázar a donné naissance aux jardins que les visiteurs peuvent voir aujourd’hui et qui occupent environ 55 000 mètres carrés. Des espèces de plantes indigènes les plus variées, toujours dans la tradition du jardin arabe (palmiers, cyprès, orangers, citronniers…), alternent avec des fontaines et des étangs, créant un espace unique et représentatif de la culture cordouane. Les grands bassins de l’étage supérieur ont été construits au XIXe siècle.

L’Alcazar a été classé monument historique en 1931 et fait partie de la zone déclarée site du patrimoine mondial par l’Unesco en 1994.

 

 

 

 

 

LE JARDIN BAJO

Cette partie du jardin est la plus grande et sa disposition peut être considérée comme pratiquement orthogonale. Il est configuré au milieu du XXe siècle sur une partie de l’ancienne Huerta del Alcázar.

D’intérêt particulier sont les espaces configurés pour les deux plans d’étangs, les alignements d’orangers à côté des piscines et la ligne de cyprès modelés, qui donnent à ce jardin une réinterprétation du modèle hispano-arabe classique.

 

 

PASEO DE LOS REYES

Dans cette promenade, située sur le côté gauche des jardins, se trouvent les statues en hommage perpétuel aux rois qui sont intervenus dans le développement de cette construction.Les sculptures ont été créées par Pablo Yusti Conejo, et sont de l’époque moderne. , vers 1960.

Chronologiquement et brièvement, nous pouvons en apprendre davantage sur l’histoire des monarques qui étaient liés à l’Alcázar.

A la mort d’Alphonse XI, les rois qui lui succédèrent habitèrent l’Alcazar, comme Pierre Ier de Castille qui, à la fin de son règne, rejoignit les troupes musulmanes de Grenade et tenta d’attaquer l’Alcazar chrétien.

À l’époque d’Enrique II, la de las Mercedes, une partie des murs est fixe et des tours de guet défensives sont créées pour ses portes.

Enrique III a entretenu l’Alcázar, lui donnant une apparence de palais.

Enrique IV, l’impuissant, passa plusieurs jours à l’Alcazar, célébrant son mariage avec l’infante portugaise mère de la Beltraneja.

L’Alcázar, en plus des chambres royales, abritait la noblesse cordouane, comme ce fut le cas d’Alonso de Aguilar qui y vécut et conserva un temps ce château-forteresse en sa possession.

Enfin nous laissons les rois à qui cette enceinte doit son nom : Les rois catholiques. Les monarques ont résidé dans le palais pendant le siège du royaume de Grenade. Et, À l’une de ces occasions, l’Infante María, future reine du Portugal, est née dans notre ville.

AQUAS FONTIS AURAE 1 & 2

L’un des grands protagonistes de l’enceinte est l’eau, sans laquelle il serait impossible de préserver ce lieu, et son incorporation majestueuse dans le complexe.

Pendant l’empire d’Auguste, le premier empereur de Rome du 27ème siècle avant JC au 14ème après JC, l’expansion de Cordoue a forcé la construction du premier aqueduc de la ville. Jusqu’alors, elle était alimentée par des nappes souterraines, forées par de nombreux puits. Ce premier aqueduc s’appelait « Aqua Augusta », pour s’appeler plus tard « Aqua Vetus », ce grand aqueduc est venu fournir quotidiennement entre 25 000 et 35 000 mètres cubes d’eau à la capitale, après avoir parcouru plus de 19 kilomètres, la plupart d’entre eux clandestinement.

Tout au long du premier siècle de notre ère, un vaste programme monumental a été réalisé à Cordoue, avec l’installation de plus d’une centaine de fontaines au temps de Tibère. En cette période de splendeur et de boom économique, la construction du deuxième aqueduc de Cordoue a été réalisée dans l’empire de Domitien de 81 à 96 après JC appelé Aqua Nuova Domitiana Augusta. Cet aqueduc apporterait moins d’eau, mais avec l’ajout de l’Aqua Vetus, il ferait de Cordoue l’une des villes les mieux approvisionnées de tout l’empire.

On connaît l’existence d’un troisième aqueduc, de la période du bas empire, qui passait par là où se trouve aujourd’hui la gare routière, et appelé par les Arabes comme celui qui alimentait en eau la fontaine dorée ou Aqua Fontis Aureae. Cet aqueduc alimente l’eau des étangs de la rue Cairuán, des douves murales et des bassins de l’Alcázar de los Reyes Cristianos.

LES ECURIES ROYALES

Elles appartiennent à l’Alcázar et attisent la curiosité des visiteurs.

Les Écuries Royales de Cordoue font référence . C’est ici que fur créé le Cheval Andalou , Pure Race Espagnole .

Ce bâtiment emblématique a été créé en 1570 par mandat exprès du roi Philippe II , qui, en grand amateur de chevaux, croyait à la création d’une nouvelle race de chevaux à Cordoue,

Les écuries royales de Cordoue ont hébergé l’élevage des célèbres chevaux d’Andalousie. De 1842 à 1995, il est devenu une caserne d’une unité de cavalerie, destinée à la reproduction équine, où ont été installées les importantes 7e écuries d’étalons de l’Armée. Plus d’une centaine de chevaux andalous et arabes d’excellente qualité, utilisés pour l’attelage des voitures, le dressage et l’insémination des juments, militaires comme civiles, ont été soignés dans ses installations.

L’ensemble original des Écuries Royales a été perdu dans un incendie en 1735. Ces écuries ont été immédiatement reconstruites sous le règne de Ferdinand VII et agrandies sous le règne de Charles III, dont les armoiries figurent au-dessus de la porte principale.

L’écurie est l’espace principal dans le grand bâtiment. García Lorca a comparé cette dernière à une «Cathédrale du Cheval», organisée en trois nefs avec n dallage alternant des pierres noires et blanches typiques de Cordoue et une voûte d’arête, soutenue par des arcs en brique et de solides piliers en pierre délimitant les boxes situés des deux côtés. (Extrait du livre « Cordoue, cité éternelle »).

Fief de l’équitation, symbole d’une discipline, le lieu est très prisé : passionnés et amateurs s’y rendent pour découvrir ses écuries et assister (gratuitement) à ses superbes spectacles.

En soirée des spectacles payants combinent le dressage des chevaux et un spectacle de flamenco

BAÑOS CALIFALES

Juste à côté des écuries royales, les Baños Califales méritent le détour. Vestiges des bains ou hammams de l’Alcázar, les Bains du Califat représentent les plus importants de la ville : divisés en 9 pièces au fil du temps (hammams et autres patios), ils abritent différents chapiteaux et colonnes de marbre (ou plutôt ce qu’il en reste), témoins d’un lieu sacré dans lequel étaient réalisées entre autres les ablutions

 

 

 

 

A quelques centaines de mètres seulement, les Bains Arabes perpétuent une tradition aujourd’hui marquée par la culture andalouse. Considérés comme les plus grands bains maures d’Europe, ils accueillent le soir tombé des représentations de flamenco : des spectacles intimistes où dès les premières notes, la tradition prend tout son sens.

Dans les « Baños Andalusí », nous pouvons trouver trois zones bien différenciées qui correspondent à des réformes de différentes périodes. Un bain califal à l’est, une salle de réception de l’époque taïfa et un bain de l’époque almohade à l’ouest.

Dans le bain califal, nous trouvons un portique, un vestiaire, une chambre froide, une chambre chaude et une chambre chaude, ainsi qu’un four, un bûcher et des aires de service. Le parcours s’est déroulé dans un virage, laissant les pièces principales cachées à la vue directe de l’extérieur.

Comme trait d’union entre le bain Califat et l’Almohade on trouve une salle à arcades. Dans son espace avant, il y avait un jardin présidé par une fontaine, de ce portique on accédait à la salle de réception, construite au XIe siècle pendant la taifa de Séville. Le salon était flanqué de deux petites pièces latérales, dont l’une servait d’espace de contact avec une salle de bains du Xe siècle et l’autre de passage direct vers le couloir du bûcher.

Au 12ème siècle, sous le règne des Almohades, le dernier grand agrandissement de la salle de bain a été réalisé, une nouvelle salle de bain privée a été construite qui réutiliserait la pièce latérale du salon comme espace vestibule et conserverait l’ancien four en utilisation. Contrairement aux bains califaux, les bains almohades intègrent un petit bassin permettant aux utilisateurs de se laver les pieds.

https://goo.gl/maps/WuE8GhRZEMkP11TQ6

PUENTE ROMANO

Impossible de passer à Cordoue sans y poser les yeux ou marcher sur ses lieux. Enjambant le Guadalquivir, le Pont Romain est pour ainsi dire, unique en son genre. Après plus de deux ans de restauration et quelques millions d’euros, le pont romain, datant initialement du Ier siècle avant J.-C., du temps d’Auguste, avec ses seize arches enjolivées à l’époque califale, a retrouvé son éclat d’antan en 2008. Il fût, pendant près de 20 siècles, le seul moyen d’accéder à la ville. Les arches reposent sur de solides culées avec des avant-becs semi-cylindriques. Le centre est orné d’une sculpture de 1651 représentant saint Raphaël.

 

 

Devenu piétonnier, il permet de se promener tranquillement sur son tablier en admirant les vues sur la ville, le Guadalquivir, l’autre rive et la campagne au loin.

Pour l’anecdote, le Pont Romain fût utilisé comme lieu de tournage dans la série Game of Thrones.

Tout au bout du pont, découvrez la Tour de la Calahorra, une tour défensive datant de l’époque musulmane. Déclarée monument historique artistique, elle abrite le musée Al-Andalus qui met en avant la cohabitation entre différentes cultures mais aussi une terrasse qui offre un joli point de vue sur le Pont Romain et Cordoue.

PUERTA DEL PUENTE

Avec la puerta de Almodóvar et la puerta de Sevilla, c’est l’une des trois portes subsistant de la ville fortifiée. Il est désormais possible de monter voir la vue depuis cet arc de triomphe ou  » porte du pont « , construite en 1507 à l’occasion de la visite du roi Philippe II d’Espagne et liée au pont romain.

 

MOSQUÉE-CATHÉDRALE (MEZQUITA-CATEDRAL)

La « Mezquita » est sans nul doute le lieu le plus emblématique de la ville, mélange de styles architecturaux superposés, qui se sont succédés pendant neuf siècles, au fil des différentes phases de construction et de modification.

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE LA MOSQUEE CATHEDRALE DE CORDOUE SUIVEZ CE LIEN ; J 148 – VISITE DE CORDOBA – LA MOSQUEE – CATHEDRALE

Située en plein cœur du centre historique de la ville, la mosquée de Cordoue est l’un des plus beaux monuments de l’art musulman d’Espagne.

BASILIQUE WISIGOTHE DE SAINT-VINCENT

La mosquée fut érigée par l’émir musulman Abd al-Rahman Ier en l’an 785, sur les vestiges d’une ancienne église wisigothe, l’église San Vicente.

Au sous-sol de l’Ensemble Monumental Mosquée-Cathédrale de Cordoue se trouvent les restes archéologiques de la Basilique Wisigothe de Saint Vincent. L’emplacement de ce centre religieux n’est pas dû au hasard. En fait, il a trait à un contexte urbanistique déterminé où se regroupaient les pouvoirs principaux de la ville.

La connaissance du complexe architectonique de Saint Vincent est due aux excavations réalisées par Félix Hernández. Ces recherches, développées par cet ancien architecte conservateur de l’édifice, permirent la découverte d’une série de murs et de sols. Ainsi, sous l’oratoire primitif d’Abderrahmane I, se trouve un habitacle rectangulaire qui s’ouvre sur la nef centrale d’une basilique. Il a été aussi possible de découvrir la présence d’une construction d’un chevet d’abside et des restes d’un réservoir d’eau, peut-être correspondant à une piscine baptismale. Une partie des pièces récupérées dans les excavations sont à présent exposées dans l’Ensemble Monumental.

Les mosaïques encore présentes sur une partie du sous-sol de la Mosquée d’Abderrahmane I sont également exceptionnelles. Elles correspondent au sol d’une des salles de l’ensemble de la basilique primitive. Elles sont une continuation de la tradition romaine et paléochrétienne et forment trois zones décoratives différentes. D’une part, des ornements d’arcs entrecroisés et, d’autre part, la présence d’un cratère avec des fleurs auprès d’une colombe et une couronne d’épines, en référence au Saint Esprit et au martyre. Finalement, sur pratiquement toute la superficie, nous trouvons une succession de motifs géométriques et de symboles comme la croix.

L’autre découverte archéologique importante en relation à cette salle, se trouve sur ses murs. Construits en maçonnerie et en briques, ils contiennent une inscription, «EX OFF [ICINA] LEONTI», qui nous permet de connaitre l’atelier de provenance des matériaux et dater la construction aux environs du VIème siècle. En outre, cet épigraphe est accompagné par un chrisme, qui est l’anagramme du nom de Christ en grec.

MOSQUEE PRIMITIVE D’ABDERRAHMANE I

La Aljama primitive adopte le plan d’un modèle de basilique inspiré des mosquées de Damas et de l’Al-Aqsa de Jérusalem. L’espace, divisé en onze nefs perpendiculaires au mur de Qibla, parait articulé au moyen d’un module d’arcs superposés. Ce système constructif, dans lequel nous apprécions les riches influences de l’art hellénique, romain ou wisigoth, fera bien plus que marquer le développement constructif de l’édifice, car il va avoir une influence énorme sur l’histoire de l’architecture universelle. La solution adoptée, hautement créative, présuppose, en outre, la réutilisation des matériaux romains et wisigoths des constructions antérieures, comme dans le cas de la Basilique de Saint Vincent.

D’autre part, tandis que les murs sont construits sur les piliers en pierre calcaire, disposés à mode de carreaux et boutisses, le sol primitif est composé par une épaisse couche de mortier sur la terre tassée.

En ce qui concerne la toiture, l’extérieur présente une conception à deux versants, alors que l’intérieur est structuré au moyen de poutres en bois avec des décors taillés.

 

 

 

 

AGRANDISSEMENT D’ABDERRAHMANE II

L’agrandissement d’Abderrahmane II est imposé par le développement démographique de Cordoue à cette époque. Ainsi, la salle de prière incorpore huit nouvelles nefs vers le sud.

Du point de vue architectonique, l’option du système des doubles arcs de la structure primitive est maintenue, mais avec une nouveauté, la suppression des bases des colonnes. La grande contribution plastique de cette phase provient du travail développé par les ateliers locaux, chargés de la création spécifique de pièces de décoration architectonique. De leur travail, nous pouvons souligner les onze chapiteaux qui, bien que fidèles aux proportions de l’art romain, sont animés par la technique de la taille au trépan. Quoi qu’il en soit, l’utilisation de matériaux récupérés continuera à marquer la vision de l’édifice.

L’extension de l’oratoire vers le sud a exigé la destruction du mur primitif de qibla et la construction d’un nouveau mur. Des sources diverses indiquent que le mihrab d’Abderrahmane II se projetait vers l’extérieur sous forme rectangulaire. C’est à ce dernier qu’appartiennent les deux paires de colonnes qui se trouvent, actuellement, dans le mihrab d’Al-Hakam II.

 

INTERVENTION D’ABDERRAHMANE III

La salle de prière n’a pas été agrandie sous le règne d’Abderrahmane III, cependant son legs est bien présent dans l’édifice. En tant que premier Calife de Cordoue, il fit consolider la façade de l’oratoire qui se projette sur la cour, comme nous le rappelle une inscription placée dans l’Arc des Bénédictions. Son intervention consiste en la superposition, sur la façade primitive d’une galerie de onze arcs outrepassés, montés sur des colonnes à fût rosé et à chapiteau corinthien. La solution adoptée pour l’avant-toit est intéressante, avec son ensemble de modillons.

Mais ce sera la construction du nouveau minaret qui représentera son apport le plus important et sera, en grande mesure, la marque du futur constructif de l’édifice. Nous savons qu’il existait un ancien minaret construit par Hicham I, et nous sommes donc en présence du plus ancien de tous ceux du territoire d’Al-Ándalus. Cependant, en raison de l’agrandissement de la cour, Abderrahmane III ordonna sa démolition et la construction d’un nouveau minaret plus superbe, qui influença le style de ceux qui furent construits à Séville, Marrakech ou Rabat, et même de certaines tours d’architecture romane.

Toutes les sources conviennent qu’il était réellement monumental et superbe. Son périmètre carré était divisé en deux corps de différentes hauteurs, structurés autour d’un pilier central duquel partaient deux escaliers. Le premier avec quatre fenêtres avec des arcs outrepassés doubles sur les façades nord et sud, alors que les façades est et ouest contenaient des embrasures à trois ouvertures. De son côté, le deuxième corps était ouvert sur ses quatre flancs et était couronné par une coupole en bronze doré dans laquelle le yamur, c’est-à-dire la tige de fer qui sert de couronnement, était inséré. Actuellement, ses restes sont intégrés dans la Tour-clocher, que l’on peut visiter dans le cadre de la visite touristique.

AGRANDISSEMENT D’AL-HAKAM II

La splendeur politique, économique et culturelle de la Cordoue d’Al-Hakam II est parfaitement représentée dans l’agrandissement de la mosquée. Cet apport, compte tenu de la planification originale, représente le développement d’une intervention marquée par l’innovation, la richesse ou la créativité, notions qui se matérialisent depuis les arcs de l’accès et qui convertiront cet espace en référence de l’architecture universelle. Entre les nouveautés introduites, il y a un nouveau concept décoratif sous forme d’atauriques, marbres et mosaïques.

L’oratoire s’enrichira de douze nouveaux tronçons sur le sud, ce qui donne comme résultat une enceinte allongée qui renforce la maqsura et le mihrab, comme points spéciaux. De même, l’espace est rehaussé par la construction de quatre lucarnes, dont la première est située dans l’entrée à cet agrandissement, et les deux autres juste avant le Mihrab. Leur fonction est d’éclairer cet espace et elles découvrent un plan rectangulaire recouvert par une fausse voûte d’arcs entrecroisés.

LE MIRHAB

 

Le mihrab se trouve dans l’espace de la maqsura, inséré dans la zone centrale du mur de qibla, et situé entre les portes de la salle du trésor et le sabat. Il représente le point central de la contribution d’Al-Hakam II à l’Aljama. Cependant, ce n’est pas seulement un espace pour orienter la prière, car c’est aussi le centre de convergence du développement constructif de cet agrandissement, l’espace vers lequel, le spectateur, émerveillé par la richesse et la plasticité, dirige son regard.

Le mihrab n’est plus une simple niche, du fait qu’il se présente comme un espace projeté qui le transforme en petite salle octogonale, recouverte par une coupole en coquille. Sa construction verticale repose sur un socle en marbre parcouru par une sourate coranique et une inscription faisant allusion aux architectes de l’ouvrage. Dans la partie supérieure, sur les pans de mur, des petits arcs aveugles tri-lobulés sont tracés, auprès d’une abondante décoration d’ataurique.

Son portail incorpore un arc outrepassé surhaussé sur lequel se concentre la décoration de mosaïques qui établit un lien avec la tradition byzantine, grâce au travail des artisans envoyés par l’empereur Nicéphore II. Ces mosaïques s’étendent au long des voussoirs avec des décors géométriques et végétaux, mais aussi avec des inscriptions de versets du Coran. La richesse apportée par les mosaïques est renforcée par les planches d’ataurique illustrant le thème de l’ « Arbre de la Vie ».

 

 

GRANDE CHAPELLE TRANSEPT ET CHOEUR

La complexité de cet espace monumental représente une merveille d’ingénierie. Il nous apporte, non seulement un beau dialogue entre l’art du gothique, de la renaissance et du maniérisme, mais aussi un lien parfait avec l’héritage califal.

Dans l’immensité d’une forêt de colonnes, l’évêque Alonso de Manrique décida de construire une Chapelle Principale. Le projet sera initié en 1523 par Hernán Ruiz I. Cet architecte, qui démontre sans cesse une grande sensibilité envers l’architecture de l’oratoire musulman, concentre son intervention sur la construction des voûtes gothiques du côté sud du chœur.

Postérieurement, son fils, Hernán Ruiz II, s’occupera de construire les murs du transept et de les renforcer au moyen de huit contreforts. En outre, il inclut les voûtes à tracé gothique des bras du transept et de la Grande Chapelle. Cet espace sera couvert par une croisée d’ogives présentant un intéressant programme iconographique qui puise ses références de l’Assomption de Notre Dame au côté d’anges musiciens, de saints et d’apôtres, et même une représentation de l’empereur Charles V. Les panneaux recueillent une longue litanie dédiée à la Vierge.

Ce fut sous l’épiscopat de Francisco Reinoso que l’architecte Juan de Ochoa utilisa un nouveau concept maniériste pour achever les espaces du chœur et du transept en les recouvrant avec un plafond magnifique. Ainsi, dans le cas du transept, la solution architectonique fut une voûte ovale sur des pendentifs décorés par les quatre évangélistes, auxquels s’ajoutent les figures des huit Pères de l’Église et de Sainte Trinité qui forment ensemble un programme iconographique à caractère contre-réformiste. De son côté au-dessus du chœur, nous trouvons une voûte en berceau rabaissée et structurée en lunettes. Ainsi, alors que la frange centrale est occupée par les représentations de l’Assomption et de Saint Assiscle et Sainte Victoire, les écoinçons contiennent les thèmes de David, Salomon, Daniel et Samuel, accompagnés par les vertus théologales qui figurent dans les coins.

 

TOUR CLOCHER

Depuis le primitif minaret musulman jusqu’à la Tour-clocher actuelle, cette architecture a marqué l’image et le profil de Cordoue. Au cours du temps, elle a maintenu une même fonction essentielle, celle qui consiste à convoquer les fidèles, mais ses formes et styles ont évolué. Ses 54 mètres de hauteur en font la construction la plus haute de Cordoue.

Après la conquête chrétienne, l’ancien minaret de l’Aljama devient un clocher. Et il est utilisé comme tel jusqu’en 1589, quand un tremblement de terre affecte sa structure et il est convenu de faire construire une nouvelle tour enveloppant une partie des vestiges califaux.

La nouvelle tour de la Cathédrale est réalisée sur un projet de Hernán Ruiz III, qui acheva le corps des cloches. Postérieurement, ce sont les interventions de l’architecte Juan Sequero de Matilla, qui ajoutent le corps de l’horloge, et de Gaspar de la Peña, auteur de la lanterne sur laquelle se trouve la figure de Saint Raphaël, ouvrage de Pedro de la Paz et Bernabé Gómez del Río.

COUR DES ORANGERS

L’ancienne cour califale des ablutions devient une cour chrétienne, ce qui fait que ses fonctions au cours des différentes étapes historiques de l’édifice seront très variées. Elle passe donc des ablutions, c’est-à-dire la purification musulmane préalable à la prière, à un des scénarios essentiels pour le développement du cérémonial catholique de la Cathédrale, et elle sert au passage des grandes solennités.

Cependant, cette disparité sera présente, non seulement dans les fonctions mais aussi dans les formes. Ainsi, dans l’étape califale, la façade nord était ouverte sur la cour, alors qu’elle sera fermée, après la conquête chrétienne, à partir de la construction des chapelles.

Les opinions divergent en relation à la présence de galeries qui délimitent cet espace. Ainsi donc, alors que certaines sources, datées en 1236, mentionnent le «cloître de Sainte Marie», le témoignage d’Ambrosio de Morales indique l’absence de portiques à l’époque musulmane. Quoi qu’il en soit, nous savons que les trois galeries furent reconstruites durant l’épiscopat de Martín Fernández de Angulo (1510-1516), par l’architecte Hernán Ruiz I.

En outre, il est absolument certain que sa dénomination et image actuelles sont dues aux ouvrages entrepris par l’Évêque Francisco Reinoso (1597 -1601), qui présente l’espace comme un jardin. Des orangers, palmiers, cyprès, se distribuent par rangées, comme s’il s’agissait de la projection à l’extérieur des colonnes qui parsèment la salle des prières. L’eau est aussi présente dans cet espace singulier, avec les jets d’eau et les fontaines de Sainte Marie et du cinnamome.

LES PORTES

Les portes ne sont pas conçues exclusivement comme des points d’accès à l’édifice, mais comme des éléments essentiels pour comprendre le cérémonial qui s’y déroule. Chacune d’elles sert d’avant-goût pour que le visiteur puisse prévoir la majesté artistique déployée à l’intérieur.
Porte des Doyens

Il s’agit d’une des portes les plus anciennes de l’Ensemble Monumental, du fait que ses origines remontent à la mosquée primitive d’Abderrahmane I. En dépit des différentes réformes subies, il est encore possible d’apprécier comment la structure en arc renvoie aux modèles de la tradition architectonique wisigothe. Elle comporte la traditionnelle découpe radiale des voussoirs avec une alternance de pierre et de brique.

Porte des Palmes

À l’origine, elle était dénommée l’Arc des Bénédictions, du fait qu’elle est située dans l’espace où avaient lieu des bénédictions de l’étendard royal, dans le cadre du rite du couronnement de chaque nouveau monarque. Hernán Ruiz I sera chargé de faire sa réforme en 1533, et il y ajouta un corps supérieur plateresque avec un relief de l’Annonciation. Il est surprenant de voir, près de cette scène et dans les angles inférieurs, des petits êtres fantastiques à caractère mythologique.

La porte du Pardon

Il s’agit d’une des portes les plus importantes au vu du cérémonial de la Cathédrale, car sous elle, passent bon nombre des cérémonies religieuses les plus importantes. Achevée en l’an 1377, elle subira de nombreuses réformes, comme celle de 1650, de la part de l’architecte Sebastián Vidal. Il est possible d’y apprécier les restes de peintures murales qui sont attribuées à Antonio del Castillo et représentent Notre Dame de l’Assomption, aux côtés de Saint Michel et Saint Raphaël.

Porte de Sainte Catherine

Sa dénomination, reliée à la présence proche du primitif couvent de Sainte Catherine, est enregistrée sur un document en 1258. Certains des principaux actes liturgiques de la Cathédrale passent sous cette porte. Son aspect actuel est dû à l’intervention de l’architecte Hernán Ruiz II, qui lui confère un aspect de style Renaissance. La porte est structurée au travers d’un arc en plein cintre soutenu par deux colonnes et le deuxième corps est réalisé au moyen d’une serlienne. Sa restauration a permis la remise en valeur des peintures murales placées dans les niches et représentant Sainte Catherine et Saint Assiscle et Sainte Victoire.

 

LES CHAPELLES

L’adaptation au culte catholique a réclamé la transformation de l’espace de l’ancien oratoire musulman. Les chapelles qui se trouvent sur le périmètre de l’enceinte constituent une manifestation plastique d’un processus de sacralisation auquel ont participé les autorités ecclésiastiques et la noblesse locale. Ces espaces, qui servent à l’établissement d’aumôneries et d’enterrements, seront occupés par de nouveaux biens artistiques qui contribuent à la richesse de l’Ensemble Monumental

LA CHAPELLE DE SAINTE THERESE

Du côté de l’ancien mur de la Qibla, se trouve la chapelle du Cardinal Salazar, fondée sous le patronage de Sainte Thérèse. Ce sera Francisco Hurtado Izquierdo qui s’occupera de construire un espace

formulé dans le cadre de la maturité du Baroque. Pour ce faire, il conçoit un espace octogonal recouvert par une coupole dont le tambour est perforé par des fenêtres. En outre, pour la première fois, l’architecte emploie une abondante décoration en plâtre, qui imite le motif des feuilles d’acanthe. Les parois sont formées par des piliers et des arcs aveugles en plein cintre et servent d’appui aux tableaux du peintre Antonio Palomino. Ces compositions, Le martyre de Saint Assiscle et Sainte Victoire, La conquête de Cordoue par Fernando III le Saint et l’Apparition de Saint Raphaël au père Roelas, exposent trois scènes fondamentales de l’histoire religieuse de la ville.

La mémoire du fondateur, l’évêque Pedro de Salazar y Toledo est visible, non seulement dans son sépulcre mais aussi depuis l’entrée, en raison de la présence de ses armoiries sur le portail en marbre rouge et noir, ou dans le Viso du Tabernacle, de Virgilio Castelli, que le Cardinal lui-même rapporta d’un de ses séjours à Rome.

L’espace est présidé par le retable qui contient une superbe sculpture de Sainte Thérèse de Jésus, réalisée par José de Mora. Ce sera ce même sculpteur qui sera chargé de réaliser la série de saints qui se trouvent entre les arcs de la chapelle.

Actuellement, cet espace recueille d’autres œuvres d’art de premier niveau, entre lesquelles se trouvent la Custode Processionnelle de Corpus Christi, d’Enrique de Arfe, ou les petites sculptures en argent de l’apparition de Jésus à Madeleine et La Rencontre de Jésus avec la Samaritaine, pièces anonymes de provenance napolitaine.

LA CHAPELLE DE NOTRE DAME DE LA CONCEPTION

Il ne s’agit pas d’une chapelle de plus, car sa construction a représenté un apport plus accentué que celles qui ont été réalisées dans la deuxième moitié du XVIIème siècle. Sa fondation correspond à l’évêque franciscain fray Alonso Salizanes, qui centra ses efforts sur la construction de son mausolée, comme un espace surprenant et somptueux.
Cet effet est dû au marbre rouge de Cabra, qui est utilisé depuis le portail en plein cintre jusqu’à l’intérieur de l’espace. L’attention du visiteur est attirée par plusieurs des éléments de cette chapelle. D’un côté, sa coupole radiale et de l’autre, les figures priantes de l’évêque Salizanes et Saint Ildefonso, situées dans des niches latérales. Cependant, le retable, de Melchor de Aguirre, en est l’œuvre la plus remarquable. Il contient les sculptures de l’Immaculée Conception, Saint Joseph et Sainte Anne, qui sont des sculptures de première qualité réalisées par Pedro de Mena.

L’espace est précédé par l’avant-chapelle, recouvert par un plafond en demi-cercle orné par des peintures murales attribuées à Juan de Alfaro. Ce programme iconographique est présidé par la colombe du Saint Esprit, autour de laquelle se trouvent des petits anges qui soutiennent des attributs mariaux. La décoration picturale s’étend jusqu’aux évangélistes des pendentifs et arrive aux murs, où se trouvent les représentations de Saint François d’Assise et Saint Antoine de Padoue.

LES STALLES DU CHOEUR

La réutilisation des stalles de l’ancienne grande chapelle sera remplacée par la création d’un nouvel ensemble fastueux. La mission ambitieuse sera possible grâce au legs testamentaire de 120.000 réaux de vellón de l’archidiacre José Díaz de Recalde, en 1742.

Après la présentation des modèles et des projets remis à différents sculpteurs, Duque Cornejo sera désigné pour la réalisation des stalles.

Ainsi, le 14 mars 1748, la création de l’ensemble est commencée il comprendra 30 sièges hauts et 23 sièges bas. Tous seront minutieusement exécutés et décorés avec des sculptures. Les stalles du chœur de la Cathédrale constituent une œuvre magistrale quant à la qualité du matériau utilisé et l’exécution, mais elle ne l’est pas moins si l’on considère la richesse et diversité de son programme iconographique.

D’autre part, le spectaculaire trône épiscopal, commandé de par acte signé le 26 septembre 1752, intègre trois sièges et est conçu à mode de retable, structuré en deux corps et trois sections horizontales. Le registre supérieur, particulièrement remarquable, représente l’Ascension du Seigneur, une figure sensationnelle, grandeur nature, intéressante du point de vue anatomique. La composition est surmontée par la présence de l’archange Saint Raphaël.

 

SAINT-RAPHAEL

Saint Raphaël est, avec Notre Dame de la Chandeleur, une des œuvres maîtresse que Damián de Castro a réalisées pour la Cathédrale de Cordoue. L’œuvre correspond à un modèle qui est à cheval entre la sculpture et l’orfèvrerie et qui représente la collaboration entre deux artistes. D’un côté, le sculpteur qui sculpte l’effigie en bois et, de l’autre, l’orfèvre qui ciselle et repousse les planches du métal noble jusqu’à leur conférer leur aspect final. Dans le cas de cette œuvre, il se pourrait que le modèle sculptural ait été Alonso Gómez de Sandoval.

Du point de vue iconographique, il correspond au modèle devenu populaire à Cordoue à partir de la moitié du XVIIème siècle, et qui nous le montre comme un pèlerin. Saint Raphaël apparait avec l’attitude d’une personne qui marche et porte un bâton dans la main droite. Cet attribut est complété par d’autres qui apparaissent dans le nuage qui se trouve à ses pieds, comme, par exemple, le poisson, en référence à son action de protection et de guérison.

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PLACE DE LA CORREDERA

Sa forme rectangulaire suit le modèle de la plaza mayor ou grand place de Castille, ce qui en fait la seule à avoir de telles caractéristiques en Andalousie. Pendant ses travaux de reconstruction, on y découvrit de magnifiques mosaïques de l’époque, qu’il est aujourd’hui possible d’admirer dans l’alcazar des rois chrétiens.

TEMPLE ROMAIN

Les vestiges de ce temple se trouvent près de l’Hôtel de Ville. Leurs dimensions paraissent indiquer une construction imposante.

Il était consacré aux dieux mythologiques. Le temple se trouve au centre d’une grande place à arcades. Il s’élève sur un podium de grande hauteur sur lequel s’appuyaient des colonnes corinthiennes. Sa construction date du règne de l’empereur Claude (dynastie julio-claudienne), bien qu’il ait été achevé sous Domitien (dynastie flavienne).

 

PALAIS DES DUCS DE VIANA

 

Non loin de la Plaza Corredera, ce palais de deux étages (XIVe siècle) occupe une surface de 6 500 m², dont plus de la moitié fut consacrée aux douze patios et à un jardin.

Le palais fut habité par différentes familles de la noblesse cordouane, notamment par celle du marquis de Viana.

En 1980, la Caisse provinciale d’épargne de Cordoue le racheta et le transforma en musée. Généralement, le guide parle exclusivement espagnol. Néanmoins, vous avez à votre disposition un dépliant en français assez clair.

 

 

En son sein, pas moins de 12 patios aux influences romaines et arabes vous accueillent le long d’un parcours ponctué par un jardin luxuriant avant de vous ouvrir les portes sur une superbe collection de vaisselles, peintures et tapisseries réparties un peu partout dans le palais. Un voyage dans le temps aux styles et aux symboles éclectiques qui rendent le lieux unique.

Dans les patios et le jardin, les rosiers, les bougainvilliers et les orangers s’entremêlent dans un délire de couleurs et d’odeurs. Les fontaines agrémentent le tout d’un murmure apaisant.

Ce palais-musée possède de riches collections de produits manufacturés de Cordoue, de meubles et de plafonds à caissons.

Son escalier menant au premier étage mérite toutefois d’être mentionné. Cette demeure seigneuriale, qui n’occupait à l’origine qu’un seul bâtiment, s’est agrandie via la construction d’annexes pour s’étendre aujourd’hui sur une vaste superficie dominée par les patios et les jardins.

MEDINA AZAHARA

A quelques kilomètres de notre villa, on arrive devant les ruines de l’un des plus somptueux palais musulmans d’Occident.

Enfin presque. Le lieu marqué par le GPS correspond au musée, dont l’accès est gratuit pour les résidents européens. Et après le musée, un bus vous prend en charge pour 2.5 € l’aller-retour vers le site archéologique

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE LA MEDINA CLIQUEZ SUR LE PLAN CI DESSOUS

Le palais fut construit au Xe siècle sous le règne du calife Abd al-Rahman III pour sa femme Azahara. Grand mécène, le calife Abd al-Rahman III mena également une politique habile qui fit de ses domaines les plus prospères d’Occident, seulement comparables à l’époque à Bagdad et Byzance.
Medina Azahara est de forme presque rectangulaire. Elle fut construite sur des terrasses échelonnées épousant la pente de la montagne. Chacune d’elle était séparée des autres par des murs divisant la ville en trois niveaux. Elle abritait une mosquée, la résidence du calife, ainsi que de beaux jardins. En 1010, les Berbères le mirent à sac. Il est actuellement en phase de restauration.

L’alcazar royal occupait les parties supérieure et intermédiaire, tandis que la zone la plus basse était réservée aux logements et à la mosquée, qui se dressait extramuros. Les vestiges de fondations, de peintures et de colonnes de style composite et corinthien sont encore visibles. La visite de ses 2 salons, qui ont fait l’objet de travaux de restauration, est incontournable. Le site a été classé monument national en 1923.

Le site archéologique possède également un centre d’interprétation servant d’introduction à la visite. Le bâtiment, enterré pour simuler un lieu de fouilles, montre une collection de pièces datant des périodes les plus importantes de Medina Azahara. La visite du centre d’interprétation, qui inclut des montages audiovisuels, dure environ une heure. Un bus prenant son départ devant le bâtiment assure ensuite la navette jusqu’au site archéologique

LES VILLAGES TYPIQUES DE LA REGION DE CORDOUE SUR LA ROUTE DE GRENADE

C’est avec une légère bruine que nous prenons la route de Grenade avec pour objectif de visiter quelques villages typiques des environs de Cordoue. il faut dire que l’Andalousie est une région pleine d’histoire qui abrite des gens extraordinaires, des paysages incroyables, une gastronomie incomparable et quelques-uns des plus jolis villages blancs d’Espagne dont l’architecture typique est si caractéristique. Beaucoup de ses villages sont désormais connus en raison du développement récent de l’offre touristique, alors que d’autres restent encore isolés du monde extérieur, conservant leurs traditions et tout leur charme d’antan !

Parmi ceux ci, sur notre route en direction de Grenade nous en avons sélectionné 2, Zuheros et Priego de Cordoba.

Il faut dire que nous avions surtout envie d’arriver pour 16h et regarder le match de 8eme France Pologne…

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DES ENVIRONS DE CORDOUE SUIVEZ LE LIEN : J 150 – LES VILLAGES BLANCS AUTOUR DE CORDOUE

Sinon, nous aurions pu prendre plus de temps et faire un arrêt à Montilla, une ville de 23 000 habitants qui domine, avec Puente Genil, la comarque cordouanne de Campina Sur. Ce qui fait la particularité de Montilla c’est la qualité de son raisin, la variété Pedro Ximénez qui permet de produire les très renommés vins de Denominación de Origen (Appellation d’Origine) Montilla-Moriles. Ce lien fort avec le vin a donné lieu à l’ouverture de nombreux musées sur le vin comme le Museo del Vino de Montilla en 1997 et le Centre d’Interprétation de l’art et du vin. Ou des monuments comme le Palacio de los Duques de Medinaceli, le château Alhori, la Casa del inca Garcilaso de la Vega ou encore la Casa de las Carnachas

Baena, quelques dix kilomètres plus loin, fait hommage à ses racines romaines puisque son nom vient du romain Baius, nom d’un ancien riche propriétaire terrien. D’ailleurs, on trouve à Baena de nombreux restes datant de cette époque et vous passerez un excellent moment à les découvrir : le Cerro de Minguillar, lieu fortifié en haut d’une colline déclaré Patrimonio Inmueble de Andalucía ; le site archéologique de Torreparedones, accessible du lundi au dimanche, de 10h à 14h (fermé le mardi) et, pour finir, les murs fortifiés de ce qui fut un temps le Cortijo de Izcar

Mais c’est à zuheros que nous avons décidé de faire un arrêt, pour la visite la grotte des chauve-souris, la spectaculaire Cueva de los Murciélagos , l’un des sites néolithiques les plus importants d’Andalousie)
 

Cette grotte fut formée il y 60 millions d’années. sa structure est composée par deux grands blocs de pierre.

A l’entrée, le vestibule a été occupé par l’homme : c’est le seul endroit où pénètre le soleil et sa température est agréable car il y fait toujours 18°

On pénètre ensuite dans un lieu sacré : le couloir des peintures. Toutes les peintures sont datées entre 6000et 3000 ans avant Jésus-Christ et nous devisons quelques formes, comme des chèvres hispaniques, dessinées avec du charbon ou de l’oxyde de fer (couleur rouge)

Puis nous descendons (au total aller-retour 700 marches…) vers la zone la plus spectaculaire

de nombreuses formations : stalagmites, stalagtites, colonnes, banderoles crées grâce à l’eau de pluie qui s’infiltre par les fissures. L’une d’entr’elles fait 4m de haut !

Dans la salle de l’orgue vous pouvez imaginer encore plein de choses différentes telles qu’un hibou, un éléphant, un nain, la tour de Pise…

 

 

 

 

Puis commence la remontée avec la visite de la salle du fémur où des restes humains ont été retrouvés dont celui d’un enfant de 5 ans. Il est probable qu’une fissure sur le plafond soit à l’origine de ce phénomène : animaux et humains tombaient dans cette salle…

Vous trouverez aussi à Zuheros l’Iberfauna, un centre de sauvetage pour la faune sauvage ibérique, (fermé le dimanche) mais aussi le Musée archéologique qui complète la visite de la Cueva de los Murciélagos ainsi que l’Église paroissiale de Notre-Dame de Remedios, dont on dit qu’elle a été construite sur les restes d’une ancienne mosquée.

Dernière étape sur notre route vers Grenade , Priego de Cordoba aussi connue comme la Ville de l’Eau en raison du nombre de sources d’eau naturelles qui l’entourent

C’est sans doute l’une des plus charmantes villes de la province de Cordoue. Dotée de nombreux édifices et bâtiments au style baroque dans de nombreux quartiers, cette ville est considérée comme un pépite au niveau architectural. Parmi eux le Barrio de la Villa et le Balcón del Adarve, le Château du XVème siècle, dont la Torre del Homenaje de 30 m de haut qui a été déclarée Groupe Historico-artistique en 1943 et les Carnicerías Reales, un marché datant du XVIème de la renaissance italienne et un abattoir avec un escalier en spiral pittoresque.

CORDOUE ET SES ENVIRONS EN VIDEO

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